Guy Dugas, Emmanuel Roblès. Une œuvre, une action

Guy Dugas, Emmanuel Roblès. Une œuvre, une action

Troisième ouvrage de la collection « Auteurs d’hier et d’aujourd’hui, dirigée par Afifa Bererhi aux éditions du Tell (Blida, Algérie), Emmanuel Roblès. Une Oeuvre, une action par Guy Dugas, constitue, à l’usage des étudiants de magistère et doctorat et selon le principe de cette collection qui en est à son cinquième opus, une introduction à l’oeuvre de cet auteur un peu oublié sur les deux rives de la Méditerranée.
Né à Oran en 1914 et mort à Boulogne-Billancourt en 1995, Emmanuel Roblès débuta en littérature, auprès de ses amis Albert Camus et Jules Roy, au sein de l’Ecole d’Alger. Dans l’immédiat après-guerre, il obtient simultanément le Prix Fémina pour Les Hauteurs de la Ville et le prix des Portiques pour sa pièce Montserrat. Au début des années 50, après la faillite des éditions Charlot, il intègre les éditions du Seuil où il crée la collection Méditerranée dans laquelle il publiera ses amis Ahmed Sefroui, Mouloud Feraoun, Mohammed Dib, plus tard Tahar Ben Jelloun et Tahar Djaout, mais aussi quantité d’auteurs espagnols, grecs, corses, italiens, etc… Entré à l’Académie Goncourt au début des années 70, il en devient progressivement un membre important.

Gérées par la Bibliothèque universitaire de Montpellier (dir. scientifique : Guy Dugas) et la médiathèque de Limoges (resp : Chantal Stoïchita de Grandpré), ses archives ont été constituées en Fonds Roblès-Patrimoine méditerranéen ouvert aux chercheurs et aux étudiants.

Guy Dugas : Emmanuel Roblès. Une Oeuvre, une action. Préface de Michel Tournier, de l’Académie Goncourt (Blida, éd. du Tell, 2007), 175 pp, 10 €.
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Entre la Cruz y el Corán. Los moriscos en Sevilla (1570-1613)

Entre la Cruz y el Corán. Los moriscos en Sevilla (1570-1613)

Michel Boeglin, 2010

À Séville plusieurs milliers de morisques furent convoyés au lendemain de la guerre de Grenade et vinrent s’ajouter à une population d’origine maure déjà installée sur place, attisant les peurs et les haines à l’encontre de ce groupe, réputé rebelle, déloyal et hérétique.
À compter de 1572, des dispositions réglementaires, reprenant et complétant les édits de 1502, de 1511 et de 1566, régirent le destin de la population déplacée et renforcèrent la collaboration étroite entre autorités civiles et spirituelles pour encadrer la minorité d’origine maure.
Dans l’euphorie de la victoire contre les rebelles morisques en 1570 à la fin de la guerre des Alpujarras et avec la perspective de voir les noyaux de résistance disséminés à travers toute la Castille, les autorités espéraient une assimilation rapide et complète à la société vieille-chrétienne. L’application des règlements édictés pour contrôler cette minorité remuante fut notoirement fluctuante à Séville mais il est clair qu’en 1610, à l’heure de l’expulsion, l’intégration à la société chrétienne d’une grande partie du groupe de Séville était en large part engagée, comme le laissent entendre divers documents tout comme le déroulement de l’expulsion des morisques d’Andalousie en 1609-1613.
Cette monographie détaille et analyse la destinée dans la capitale des Indes de ce groupe longtemps méconnu, qui comptait plus de 7000 personnes à la veille de la déportation, ce qui en faisait la principale communauté de Castille. Il analyse en détail les prétendus complots et le rejet farouche de la société chrétienne qui avait façonné la représentation de de groupe de néophytes chez les Sévillans des XVIe et XVIIe siècles.
Michel Boeglin est maître de conférences à l’Université Montpellier III et membre de l’IRIEC.
En espagnol.

Michel Boeglin, Entre la Cruz y el Corán. Los moriscos en Sevilla (1570-1613), Séville, Ayuntamiento – Instituto de la Cultura y las Artes de Sevilla (ICAS), 2010, 180 p., 8 p d’illustrations, 32 p. d’appendices documentaires.
ISBN: 8492417307 ISBN-13: 9788492417308 – 18.50 €