Archives pour la catégorie Non classé

Axes de recherche de l’IRIEC

AXES DE RECHERCHE

1. MÉMOIRES, PATRIMOINES, REPRÉSENTATIONS

  • Les mémoires, leur constitution et leur préservation Patrimoine matériel et immatériel.
  • Programmes d’archivage et de génétique de l’œuvre d’art. Réflexions sur l’archivage (incidence des représentations, poids des idéologies).
  1. ECRITURES EN SITUATION CONSTRICTIVE
  • Appareils répressifs et AIE, contraintes du champ artistique, contraintes de genre (hérité ou autogénéré).
  • Réflexion sur la traduction et ses contraintes.
  1. ECHANGES ET COMMUNICATION À L’ÉPREUVE DU TEMPS
  • La communication épistolaire.
  • Échanges et communications entre les œuvres. Échanges sociaux: représentations, corpus d’archive.
  • Questionnement linguistique de la notion d’archive.
  1. SOCIÉTÉ, CULTURE ET GLOBALISATION
  • Réformes religieuses et dissidences à l’époque moderne.
  • Organisation de la parole dissidente et nouveaux media.
  • Repli identitaire et formes nouvelles d’expression dans les sociétés actuelles.
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Journée d’étude : La corruption en Chine – vendredi 2 décembre

 

 

Le Centre de recherche sur le Chine de l’IRIEC organise,

    le vendredi 2 décembre de 9h à 17h, salle Jean Moulin

une journée d’étude sur LA CORRUPTION EN CHINE

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Programme :

9h : ouverture de la journée

9h30 : Le succès de CAO Kun : pratique de la corruption dans l’élection présidentielle de 1923  (MA Jun)

10h : La corruption en droit international et comparé (Yann BISIOU)

10h30 : La corruption et la « green card » (SHI Xiao)

11h : Que se cache-t-il derrière la campagne anti-corruption de XI Jinping? (Guilhem FABRE)

11h30 : discussion générale

12h30-14h30 : pause

14h30 : « Une histoire de chien » (Patrick DOAN)

15h : Lutte anti-corruption : la télévision comme outil de propagande (Solange CRUVEILLÉ)

15h30 : La corruption dans le film de Jia Zhangke « A touch of sin » (Nancy BALARD)

16h : Les quatre lettrés « si jinshi » et la corruption dans l’opéra de Pékin (LO Shih-lung)

16h30 : Le thème de la corruption à la lumière d’expressions choisies (Fabrice LEBERT)

17h : discussion générale

18h : clôture de la journée.

La fabrique de l’hérésie. L’hérétique et ses représentations à l’époque moderne (Espagne, Portugal, Amérique). XVe-XVIIIe s.

 1er et 2 décembre 2016

Université Paul-Valéry, Montpellier 3

Programme

Affiche

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Auxiliaire des autorités ecclésiastiques dans la défense de l’orthodoxie, pièce essentielle des monarchies catholiques de la péninsule ibérique, le Saint-Office fut voué à garantir la discipline et à gagner l’obéissance des populations. Cherchant à s’assurer de nouveaux relais au sein de celles-ci, l’Inquisition n’eut de cesse de projeter le spectre de l’hérésie, pour mieux asseoir sa domination et cimenter l’unité des territoires des couronnes espagnole et portugaise dans la péninsule comme dans le Nouveau Monde.

La construction de l’autre constitue un moyen de bâtir l’image du groupe social et d’en renforcer les liens. La visibilisation de l’hérétique dans les sociétés de l’automne médiéval et de l’époque moderne empruntait divers canaux, à travers la figuration et la représentation du crime de lèse-majesté divine savamment mis en scène et orchestrés lors des autodafés. Forgée et diffusée par les édits de foi, par le cérémonial de l’Inquisition, par les prêches et les écrits, par la stigmatisation des hérétiques et de leurs familles (au moyen des san-benitos, des incapacités légales, etc.), la figure de l’hérétique informait les représentations collectives, creusant de nouveaux sillons dans le corps social et alimentant la crainte du diable. En signalant les dangers qui menaçaient la cité, l’image, la représentation et la mise en scène des cérémonies d’extirpation de l’hérésie constituaient autant de canaux destinés à magnifier l’institution et à entretenir la peur. Dans le même temps, les discours, les propos, les écrits, mais aussi les images firent l’objet de l’attention croissante de l’inquisition, soucieuse de débusquer les manifestations de l’hérésie et d’en contrer la diffusion, tout en créant, en contrepoint, un modèle de conduite auquel devaient se conformer les populations.

Ces journées seront articulées autour de trois axes :

  1. L’hérésie et ses représentations : elles seront abordées à travers la construction et la projection de l’hérésie tant sur le plan de la définition des traits du crime d’hæresis que sur celui de la praxis inquisitoriale (édits de foi, élargissement des incriminations, institutionnalisation de la répression, etc.). La représentation de l’hérétique et de l’hérésie se retrouve également diffusée à travers les libelles, relaciones et canards, œuvres littéraires et picturales. Elle doit être interrogée à l’aune de sa réception dans la société du temps.
  2. L’élargissement du périmètre d’intervention du Saint-Office et des supports : les discours et les écrits faisaient l’objet d’un encadrement croissant, notamment à la veille du concile de Trente, tout comme l’image, la musique et les chants, qui étaient tenus pour des vecteurs d’hérésie, susceptibles de motiver la saisine de l’Inquisition. Que devenait la pratique des magistrats lors du traitement judiciaire de ces matières peu familières à l’exercice inquisitorial ? Cet élargissement des attributions du Saint-Office fut progressif et, s’agissant de ces dernières, la place accordée aux qualificateurs et aux consulteurs dans le cadre des procédures, accrue.
  3. L’Inquisition face aux discours : prêches, harangues, libelles, placards, écrits et dessins contre l’Eglise pouvaient constituer des manifestations de l’hérésie, de même que toute résistance à l’autorité de la cour ou toute critique à l’intervention et au fondement de l’autorité de celle-ci. À travers la criminalisation des discours critiques, l’hérétique était celui qui venait saper l’unité de l’Ecclesia mais aussi, indirectement, celui qui manifestait son opposition aux autorités de la couronne ou pactisait avec les ennemis de celle-ci. La diversité de supports identifiés comme vecteurs d’hérésie comme les discours de l’institution à leur égard constitueront un autre axe privilégié de ces journées.

 

Langues des communications et articles : anglais, espagnol, français, portugais.

Envoyer une proposition de communication (10-15 lignes, ainsi qu’un titre provisoire) pour le 1er septembre 2016.

Les communications retenues à l’issue des journées, et après évaluation par le comité scientifique, feront l’objet d’une publication dans la revue en ligne Cecil (Cahiers d’Etudes des Cultures Ibériques et Latino-américaines, UM3-UT2J). Date de remise des articles 1er avril 2017.

 

 

Pour toute correspondance ou renseignement complémentaire écrire à

michel.boeglin@univ-montp3.fr

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

IRIEC – EA 740

Université Paul Valéry – Montpellier 3

Rte de Mende s.n.  – 34199 Cedex 5

tél. 04 67 14 24 34

mel: secretariat.iriec@univ-montp3.fr

 

Dugas, la Med. d’Audisio

La Méditerranée de Audisio à Roy

Sous la direction de Guy Dugas.

Au printemps 1935, Henry de Montherlant publie à Alger Il y a encore des paradis; quelques semaines plus tard, paraît chez Gallimard: Jeunesse de la Méditerranée, puis l’année suivante, Sel de la mer, tous deux de Gabriel Audisio.

Prenant le contre-pied des théories de la Latinité chères aux écrivains coloniaux, ces trois essais montraient la mer intérieure comme une symbiose grandiose de systèmes et de religions diverses, de traditions et d’aspirations parfois contradictoires, de libertés et de contraintes dont on ne peut séparer les apports sous peine de détruire l’ingénieux mécanisme de propositions et de compensations qui en assure l’équilibre depuis des siècles. Au même moment, à Alger comme à rabat et à Tunis, quelques jeunes entrent en écriture. Timidement d’abord et en ordre dispersé, ils s’en viennent consulter les anciens, Arthur Pellegrin, Louis Lecoq, Robert Randau, Sadia Lévy, avant de gagner en autonomie… A Alger, un petit noyau- de Fréminville, Camus, Charlot – s’est constitué autour de Jean Grenier, professeur de philosophie, auteur des Îles. on parle théâtre, peinture, littérature et on songe à la création d’une revue. Quelques mois plus tard, deux Oranais, Henri Belamich et Emmanuel Roblès rejoindront ce groupe – et ce sera la fondation de Rivages, que la guerre emportera comme une vague. A Tunis, Armand Guibert fait la connaissance de Jean Amrouche, berbère exilé sur ces rivages puniques. Avides de poésie et de grand large, ils s’entretiennent interminablement de peinture et de littérature, cabotent d’une île à l’autre et pensent à la création d’une revue. ce sera Mirages, puis les Cahiers de barbarie, qui publieront Brauquier, Montherlant, Audisio…A Rabat, Henri Bosco professeur de Lettres, ami de Jean Grenier crée Aguedal, qui publiera Janon, Amrouche et Montherlant. Entre ces différents groupes, Jules Roy – élève de Montherlant, ami de Guibert, d’Amrouche et de Brauquier – passe avec l’aisance d’un séminariste devenu aviateur. D’où viennent ces artistes? Comment toutes ces énergies se fédèrent-elles autour d’Edmond Charlot devenu éditeur, pour constituer l’Ecole d’Alger; quel fut le rayonnement de ce cercle et que reste-t-il de l’esprit qui l’anima pendant un peu plus d’une décennie? c’est ce qu’entend mesurer cet ouvrage, qui forme les actes du colloque de Montpellier sur La Méditerranée de A[udisio à R[oy], augmentés de diverses communications prononcées dans les célébrations du Centenaire Jules Roy, inscrit au calendrier des Célébrations Nationales.

La Méditerranée de Audisio à Roy. Sous la direction de Guy Dugas, Houilles, Ed. Manucius, 2008, ISBN : 978-2-84578-082-8

Parello Des réfugiés espagnols

Vincent Parello, Des réfugiés espagnols de la guerre civile dans le département de l’Hérault (1937-1939)

Si le département de l’Hérault ne fut pas un département d’accueil ni même un département de première ou de deuxième urgence, il accueillit cependant, dès le début de la Retirada et après l’ouverture du camp d’Agde au mois de mars 1939, un nombre non négligeable de réfugiés espagnols (30 000 en mai 1939).

Grâce à une abondante documentation administrative, conservée aux Archives départementales de Montpellier dans le fonds Police des étrangers, il est possible de reconstituer en détail l’exode de cette population réfugiée dans l’Hérault, sujet sur lequel il n’existait jusqu’à présent aucune monographie.

Vincent Parello, Des réfugiés espagnols de la guerre civile dans le département de l’Hérault (1937-1939), Perpignan, PUP, 2010. ISBN: 9782354120573.

Llorente España y la Inquisición

España y la Inquisición (Textes chosis de Juan A. Llorente).
Michel Boeglin éd.


Afrancesado notoire, le clerc Juan Antonio Llorente (1756-1823) soutint l’invasion napoléonienne de l’Espagne en 1808 et prit fait et cause pour la nouvelle dynastie installée à Madrid. Nommé conseiller d’État pour les affaires ecclésiastiques et directeur des biens nationaux par l’occupant, il s’acquitta de sa tâche tout en poursuivant ses études et publications.

Sa connaissance privilégiée du Saint-Office, dont il avait été un des officiers, et les responsabilités exercées au nom du nouveau régime lui permirent d’accéder à des sources précieuses pour écrire l’histoire du tribunal. En 1811, il lisait devant l’Académie Royale d’Histoire de Madrid un mémoire qui serait connu sous le titre Memoria histórica sobre cuál ha sido la opinión nacional de España acerca del tribunal de la Inquisición, où les considérations historiques se mêlaient à ses convictions politiques, selon lesquelles l’Empereur, à travers le décret de Chamartín abolissant la cour honnie, avait matérialisé le voeu de l’opinion publique espagnole qui s’était toujours opposée à l’implantation du tribunal. C’est l’un de ces deux textes que la présente édition offre au public.

Le second texte publié dans ce recueil est un inédit,  la Lettre à M. Clausel de Coussergues sur l’Inquisition d’Espagne, publiée à Paris en 1817, traduite pour la première fois en castillan (dans une très belle traduction de Cristina Linares del Castillo). La réponse écrite de M. Llorente au député royaliste d’extrême-droite, Clausel de Coussergues, qui mettait en doute la violence de l’Inquisition pour réclamer la suppresion des pensions versées par le gouvernement français aux réfugiés espagnols, déclencha de vifs débats à l’Assemblée entre les cercles catholiques français et les libéraux. Il éveilla dans le même temps, dans le public français, un intérêt renouvelé pour le tribunal de l’Inquisition, qui venait d’être rétabli en Espagne, au lendemain de la Restauration.

Ce texte où l’afrancesado résumait sa thèse contre l’arbitraire du tribunal était indéniablement imprégnée d’un parti pris anti-inquisitorial, reflet des convictions politiques et religieuses de son auteur, et c’est à la lumière des conditions dans lesquelles elle vit le jour qu’il doit être apprécié. À la suite de la parution de cet opuscule, soigneusement argumenté, qui allait être amplement diffusé en France et traduit dans plusieurs langues étrangères, les éditeurs consentirent à lancer une souscription pour l’édition de son Histoire critique de l’Inquisition d’Espagne depuis l’époque de son établissement…, en quatre volumes, le premier ouvrage général sur l’Inquisition fondé sur des sources de première main d’une incomparable richesse et qui demeure encore aujourd’hui, malgré ses travers, un outil incontournable pour l’étude du Saint-Office de l’Inquisition.

España y la Inquisición (Textes chosis de Juan A. Llorente: Memoria histórica sobre cual ha sido la opinión… sobre la Inquisición (1811); Carta a Clausel de Coussergues sobre la Inquisición española (1817) trad. por C. Linares del Castillo). Prologue et étude critique de Michel Boeglin, Séville, Renacimiento, 2007, 264 p. 21×15 cm – ISBN: 8484722678 ISBN-13: 9788484722670. En castillan.

Guy Dugas, Emmanuel Roblès. Une œuvre, une action

Guy Dugas, Emmanuel Roblès. Une œuvre, une action

Troisième ouvrage de la collection « Auteurs d’hier et d’aujourd’hui, dirigée par Afifa Bererhi aux éditions du Tell (Blida, Algérie), Emmanuel Roblès. Une Oeuvre, une action par Guy Dugas, constitue, à l’usage des étudiants de magistère et doctorat et selon le principe de cette collection qui en est à son cinquième opus, une introduction à l’oeuvre de cet auteur un peu oublié sur les deux rives de la Méditerranée.
Né à Oran en 1914 et mort à Boulogne-Billancourt en 1995, Emmanuel Roblès débuta en littérature, auprès de ses amis Albert Camus et Jules Roy, au sein de l’Ecole d’Alger. Dans l’immédiat après-guerre, il obtient simultanément le Prix Fémina pour Les Hauteurs de la Ville et le prix des Portiques pour sa pièce Montserrat. Au début des années 50, après la faillite des éditions Charlot, il intègre les éditions du Seuil où il crée la collection Méditerranée dans laquelle il publiera ses amis Ahmed Sefroui, Mouloud Feraoun, Mohammed Dib, plus tard Tahar Ben Jelloun et Tahar Djaout, mais aussi quantité d’auteurs espagnols, grecs, corses, italiens, etc… Entré à l’Académie Goncourt au début des années 70, il en devient progressivement un membre important.

Gérées par la Bibliothèque universitaire de Montpellier (dir. scientifique : Guy Dugas) et la médiathèque de Limoges (resp : Chantal Stoïchita de Grandpré), ses archives ont été constituées en Fonds Roblès-Patrimoine méditerranéen ouvert aux chercheurs et aux étudiants.

Guy Dugas : Emmanuel Roblès. Une Oeuvre, une action. Préface de Michel Tournier, de l’Académie Goncourt (Blida, éd. du Tell, 2007), 175 pp, 10 €.